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Alcool et santé

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Note préliminaire : Ce sujet est piégé parce qu'un certain nombre de gens y ont un intérêt. La mauvaise foi et les demi-vérités sont donc à craindre, contre l'alcool de la part d'idéologues puritains, en sa faveur de la part de capitalistes qui en vivent et d'alcooliques qui en meurent.


Un sondage du "Health Education Authorithy in Britain" a montré que plus de la moitié de la population croyait que l'alcool est bon pour la santé. Et environ 25 % des buveurs n'ont pas conscience du danger afférent [Lee N. 1999].

Considérations pratiques

Taux d'alcoolémie

Quelle quantité d'alcool est excessive ? Ceci dépend de la personne et des circonstances particulières. Par exemple une femme enceinte ou quelqu'un prenant certains médicaments ne devrait pas boire du tout. La quantité d'alcool dans le sang après la consommation de boissons alcoolisées dépend de la quantité et du type de boisson consommée, du sexe et du poids corporel de l'individu. L'influence du poids est simplement un effet de dilution de l'alcool. Mais à poids égal, une femme sera plus affectée par l'alcool. Une raison avancée est que les femmes métaboliseraient l'alcool différemment, une autre est la réprtition du poids en eau et graisse qui est différente entre hommes et femmes.

Alcool et medicaments

Certains médicaments ne peuvent jamais être combinés avec de l'alcool. Ceci est alors signalé sur le mode d'emploi du médicament. Les interactions peuvent être de trois sortes :

Conseils de santé pour le buveur

Le Deutsches Institut für Ernärhungsmedizin und Diätetik (D.I.E.T.) (cité dans "Ärtze Zeitung" du 11 février 2002) résume les conseils classiques aux buveurs. Il recommande de ne jamais boire d'alcool sur un estomac vide : il vaut mieux manger des aliments contenant des graisses végétales qui protègeront l'estomac. Entre deux verres, boire de l'eau minérale pour éviter la déshydratation due à l'alcool et maintenir l'équilibre des liquides dans le corps. Consommer aussi des aliments salés pour contrecarrer la perte de sel qui accompagne la consommation d'alcool. Il est aussi conseillé d'éviter les mélanges. Le lendemain... il faut prendre un petit déjeuner consistant, incluant lait/laitage, jus d'orange et eau fortement minéralisée.

Dangers de l'alcool pour la santé

Si les effets de quantités modérées d'alcool ne sont pas bien établis, il est certain que les excès sont néfastes pour la santé : Gutjahr [Gutjahr et al. European addiction research 7, 117 (2001)] a énuméré plus de 60 de ces effets.

Le foie

La consommation excessive d'alcool, si elle se prolonge, peut outrepasser les capacités de régénération du foie et causer maladie du foie gras, épathite alcoolique (inflammation) et cirrhose.

Le cerveau

La pauvre bête est très sensible à l'alcool qui réduit le rythme de son activité (pouvant aller jusqu'au comas ou à la mort.) De longues expositions à l'alcool peuvent créer une dépendance du cerveau qui a alors besoin d'une certaine dose d'alcool pour maintenir son niveau d'activité. Des excès prolongés débouchent sur une perte de neurones. Un effet secondaire est que la déterioration de certaines zones du cerveau par l'alcool (lobes frontaux et temporaux) a pour conséquence une baisse du contrôle de soi et du jugement augmentant ainsi le risque de comportement violent [Amen 2000].

Les os

L'alcool réduit la densité des os et augmente ainsi leur fragilité (ostéopenia) [NIAAA 2000]. Un autre effet évident est que la consommation d'alcool augmente le risque de blessures par chute. Noter aussi que le squelette peut être particulièrement exposé pendant la croissance.

La sexualité

Les abus durables sont associés chez les hommes à l'impuissance, à la stérilité et à l'atrophie des testicules. Chez les femmes les règles sont perturbées et les risques de fausse couche et de ménopause prématurée augmentent. [NIAAA 2001, Kesmodel et al 2002]

Bénéfices pour la santé

Des études récentes ont trouvé des vertus protectrices à l'alcool. Ces études ont reçu beaucoup de publicité mais leurs résultats doivent être reproduits pour être crédibles. On ne peut donc pas tirer des conclusions définitives de ces recherches. Il est aussi difficile de dire si les effets constatés sont dus ou non à l'alcool. De nombreuses études ont montré qu'il existe des corrélations entre la consommation d'alcool et de tabac ainsi qu'avec d'autres facteurs qui peuvent dominer les effets dus à l'alcool. Ainsi Wannamethee et Shaper [Amercan journal of public health 89, 685 (1999)] qui ont trouvé qu'une consommation modérée de vin était corrélée à une plus faible mortalité que celle de la population générale nuancent leur résultat : "Une grande partie mais pas l'intégralité du bénéfice observé chez les buveurs de vin par rapport aux autres buveurs peut être attribué à un mode de vie avantageux." Les buveurs de vin sont globalement plus éduqués, ont un meilleur statut socio-économique, un QI plus élevé et sont mieux insérés socialement que les buveurs de bière ou de spiritueux [Mortenen et al. Archive of internal medecine 161, 1844 (2001)]. Les personnes ne buvant pas peuvent être isolées dans des sociétés où la consommation d'alcool est courante, cet isolement peut être la cause de stress et d'anxiété qui sont peut-être seuls responsables directs de leur état de santé [Pittmnan 1995, Andreasson 1998, Green 2001]

Je pense donc je bois

Des chercheurs japonais de l'Institut National des Sciences de la Longevité dans la préfecture d'Aichi ont mseuré le Q.I. de 2000 personnes entre 40 et 70 ans. Les buveurs modérés ont un Q. I. supérieur aux non-buveurs (3,3 points pour les hommes et 2,5 pour les femmes.) La nature de l'alcool bu n'avait pas d'influence. Les sujets avaient été choisis de manière à exclure certains paramètres comme le niveau d'études ou le revenu. Mais les chercheurs ont noté par exemple que les buveurs de sake sont aussi des mangeurs de poisson cru qui peut être favorable au cerveau grâce à l'apport d'acides gras. Si l'effet de la consommation d'alcool est réel, les polyphénols pourraient en être responsables selon les auteurs.

Source: New Scientist, le 9 décembre 2000.

Autres études

Références


15 février 2003